Malgré le dynamisme observé depuis peu sur le marché ivoirien des Banques et Assurances, le classement 2009 des institutions africaines issues de ce secteur d’activité a montré que la Côte d’Ivoire a encore beaucoup à faire. Pour pouvoir porter à la hausse leur rentabilité financière, l’amélioration des prestations habituelles et l’instauration de méthodes opératoires novatrices seraient des plus attendues.
Se rapprocher d’avantage de la population cible
La problématique qui ressort le plus souvent des réflexions menées au cours des colloques réunissant les banquiers ou les assureurs, est de savoir comment augmenter le taux de bancarisation de la population et aussi comment lui transmettre la culture de l’assurance. En gros, comment se rapprocher de la population afin qu’elle se familiarise aux produits issus de ce secteur d’activités ? Le premier élément qui vient à l’esprit est de revoir en totalité les approches marketing de nos banques et assurances.
Les banquiers sont longtemps restés dans leurs agences feutrées, rendant ainsi retissante la population vis-à-vis de leurs produits. Il est grand temps pour nos banques de mettre en place de véritables forces de ventes, en recrutant des commerciaux plus dynamiques qui iront directement rencontrer les ménages à leur domicile, dans les entreprises, à l’entrée des écoles, etc, pour vanter les produits de leur banque. La prospection bancaire devra être plus agressive que ce qu’on a pu constater jusque là. Les compagnies d’assurances devront également leur emboîter le pas, et ne plus se limiter seulement aux contrats décrochés par leurs intermédiaires ; les compagnies de courtages. Chaque compagnie d’assurance devrait en son sein, disposer de son propre portefeuille clients, mobilisé par les conseillers en assurance et leurs unités de production. Les professionnels de ce marché pourraient aussi songer à organiser de façon périodique à l’intérieur du pays, des minis salons d’expositions aux cours desquels chaque agence bancaire ou compagnie d’assurance aurait l’occasion d’occuper un stand et de vendre ses produits à tous les visiteurs. Abidjan mobilise déjà beaucoup de participants l’or de l’organisation de rencontres professionnelles telles que le MABEF, l’idéal serait que la population cible basée à l’intérieur du pays en bénéficie aussi.
Les conseillers d’assurances et les gestionnaires de comptes bancaires devront renforcer la communication avec leurs clientèles, en les joignant périodiquement au téléphone pour avoir un aperçu sur l’évolution de leurs activités professionnelles. Des visites surprises d’encouragement en entreprises de la part des banquiers et assureurs seraient également bien perçues par celles ayant souscrit à leurs produits. Cette approche marketing « one to one » pourrait être un élément très déterminant pour mieux faire connaître ces produits financiers à la population ignorant depuis des années leur bien fondé.
Concevoir des produits financiers adaptés
On reproche très souvent à ces banques et établissements financiers de vendre en Côte d’Ivoire, des produits financiers totalement calqués sur les modèles européens et qui n’ont rien à voir avec nos réalités africaines. C’est ici le lieu d’attirer encore une fois de plus l’attention de nos ingénieurs financiers et actuaires, ayant la charge de concevoir des produits financiers, afin qu’ils mettent d’avantages l’accent sur des études très minutieuses, voir même sectorielles, avant la mise sur le marché de leurs produits. Les filiales des grands groupes bancaires européens devraient s’accommoder aux besoins réels des populations. Les tables de mortalit©s utilisées pour calculEr les tarifs et les réserves en assurances devraient être purement locales et non pas d’origine françaises ou anglophones.
S’introduire en bourse si possible
Au niveau des entreprises cotées sur le marché des actions la BRVM, il n’existe pratiquement aucune compagnie d’assurance. Alors que ces institutions mobilisent de très grosses primes de la part de leurs assurés. Cette absence flagrante de nos assureurs sur ce volet important du marché financier, analysée sous un autre angle, constitue une opportunité pour les premières compagnies d’assurance qui s’y inscriront. La compagnie d’assurance qui réussira à s’introduire la première à la BRVM verra sa notoriété s’accroître, sera ainsi considérée par plusieurs investisseurs comme l’une des plus crédibles et fiables de l’espace UEMOA, étant donné que ne va pas en bourse qui veut.
Instaurer des trésoriers d’assurances
Les compagnies d’assurances pourraient aussi instaurer des trésoriers dans leur organisation en interne. Ceux-ci auront la lourde charge de sonder les marchés financiers afin d’y déceler, grâce à des outils techniques tels que des salles de marché bien équipées, les opportunités de placement des primes perçues. Afin que cette tache ne revienne plus seulement au Directeur technique ou au Directeur générale comme cela est de coutume jusque là. Les opportunités de placement ne font que ce multiplier, les tra`itionnels Dépôts à terme proposès par les banques et très prisés par les assureurs, pourraient s’avérer moins rémunérateurs si la latitude est donnée aux trésoriers d’assurances de pousser un peu plus loin la recherche de niches de placements rentables.
Adopter la certification et la notation financière
Les groupes bancaires et d’assurances voulant accroître leur crédibilité se lancent depuis un moment dans la certification et la notation financière. C’est ainsi que le groupe NSIA après avoir acquis la certification ISO 9001 se fixe comme objectif de séduire les agences de notation Standard & Poors et AM Best pour accroître sa notoriété. Ce pôle financier ivoirien a aussi tout récemment vu l’introduction du capital investisseur américain Emerging Capital Partners (ECP) dans son capital. Tout ceci montre l’importance de la notoriété qu’une compagnie d’assurance doit avoir si elle ambitionne d’augmenter ses ressources financières.
Mieux développer la bancassurance
La bancassurance constitue la nouvelle attraction dans ce secteur d’activité hautement concurrentiel. Les groupes bancaires arrivent à fusionner et collaborer avec des compagnies d’assurances afin d’asseoir une certaine complémentarité dans la commercialisation de leurs produits financiers. Désormais, on profite donc des guichets de banques pour proposer des produits d’assurances aux clients. Mais, nos ingénieurs financiers et actuaires, dans l’élaboration de ces produits financiers pourraient jumeler des produits d’assurances et des produits bancaires pour l’éclosion de nouveaux produits. Par exemple, les produits d’assurance risque habitation pourront fusionner avec des produits de crédits immobiliers. Les produits d’assurances études auront la possibilité d’être jumelés aux prêts scolaires. N’oublions pas le fleuron de la microfinance, que nos compagnies d’assurances gagneraient à exploiter. L’on attend depuis lors la mise en œuvre effective de la « microassurance », nouveau concept financier qui combinera les produits d’assurances et ceux de la microfinance.
Promouvoir une gestion rigoureuse
La gestion financière des compagnies d’assurance est très complexe, un seul sinistre à couvrir peut entièrement entraîner la faillite de toute la compagnie, malgré la présence de réassureurs qui traînent souvent les pieds à réagir à cause de leurs longues procédures de contre expertise. Les assurés se plaignent très souvent des dédommagements qui ne respectent pas les délais, pendant que les assureurs en veulent aux assurés qui leur font parvenir tardivement leurs primes. L’installation anarchique de certaines boutiques d’assurances utilisant frauduleusement les enseignes d%s compagnies autorisées et grugEant ainsi une bonne par4ie de la population, est de nature à conforter les ménages dans leur réticence vis-à-vis des produits d’assurances. Les Assureurs de Côte d’Ivoire rassemblés au sein de l’ASACI devraient très rapidement se pencher sur ce problème qui prend de l’ampleur, ternissant par la même occasion leur noble métier.
LOH DAMAS
Cel: +225 02 73 40 37
E-mail: lomasfinance@yahoo.fr
Se rapprocher d’avantage de la population cible
La problématique qui ressort le plus souvent des réflexions menées au cours des colloques réunissant les banquiers ou les assureurs, est de savoir comment augmenter le taux de bancarisation de la population et aussi comment lui transmettre la culture de l’assurance. En gros, comment se rapprocher de la population afin qu’elle se familiarise aux produits issus de ce secteur d’activités ? Le premier élément qui vient à l’esprit est de revoir en totalité les approches marketing de nos banques et assurances.
Les banquiers sont longtemps restés dans leurs agences feutrées, rendant ainsi retissante la population vis-à-vis de leurs produits. Il est grand temps pour nos banques de mettre en place de véritables forces de ventes, en recrutant des commerciaux plus dynamiques qui iront directement rencontrer les ménages à leur domicile, dans les entreprises, à l’entrée des écoles, etc, pour vanter les produits de leur banque. La prospection bancaire devra être plus agressive que ce qu’on a pu constater jusque là. Les compagnies d’assurances devront également leur emboîter le pas, et ne plus se limiter seulement aux contrats décrochés par leurs intermédiaires ; les compagnies de courtages. Chaque compagnie d’assurance devrait en son sein, disposer de son propre portefeuille clients, mobilisé par les conseillers en assurance et leurs unités de production. Les professionnels de ce marché pourraient aussi songer à organiser de façon périodique à l’intérieur du pays, des minis salons d’expositions aux cours desquels chaque agence bancaire ou compagnie d’assurance aurait l’occasion d’occuper un stand et de vendre ses produits à tous les visiteurs. Abidjan mobilise déjà beaucoup de participants l’or de l’organisation de rencontres professionnelles telles que le MABEF, l’idéal serait que la population cible basée à l’intérieur du pays en bénéficie aussi.
Les conseillers d’assurances et les gestionnaires de comptes bancaires devront renforcer la communication avec leurs clientèles, en les joignant périodiquement au téléphone pour avoir un aperçu sur l’évolution de leurs activités professionnelles. Des visites surprises d’encouragement en entreprises de la part des banquiers et assureurs seraient également bien perçues par celles ayant souscrit à leurs produits. Cette approche marketing « one to one » pourrait être un élément très déterminant pour mieux faire connaître ces produits financiers à la population ignorant depuis des années leur bien fondé.
Concevoir des produits financiers adaptés
On reproche très souvent à ces banques et établissements financiers de vendre en Côte d’Ivoire, des produits financiers totalement calqués sur les modèles européens et qui n’ont rien à voir avec nos réalités africaines. C’est ici le lieu d’attirer encore une fois de plus l’attention de nos ingénieurs financiers et actuaires, ayant la charge de concevoir des produits financiers, afin qu’ils mettent d’avantages l’accent sur des études très minutieuses, voir même sectorielles, avant la mise sur le marché de leurs produits. Les filiales des grands groupes bancaires européens devraient s’accommoder aux besoins réels des populations. Les tables de mortalit©s utilisées pour calculEr les tarifs et les réserves en assurances devraient être purement locales et non pas d’origine françaises ou anglophones.
S’introduire en bourse si possible
Au niveau des entreprises cotées sur le marché des actions la BRVM, il n’existe pratiquement aucune compagnie d’assurance. Alors que ces institutions mobilisent de très grosses primes de la part de leurs assurés. Cette absence flagrante de nos assureurs sur ce volet important du marché financier, analysée sous un autre angle, constitue une opportunité pour les premières compagnies d’assurance qui s’y inscriront. La compagnie d’assurance qui réussira à s’introduire la première à la BRVM verra sa notoriété s’accroître, sera ainsi considérée par plusieurs investisseurs comme l’une des plus crédibles et fiables de l’espace UEMOA, étant donné que ne va pas en bourse qui veut.
Instaurer des trésoriers d’assurances
Les compagnies d’assurances pourraient aussi instaurer des trésoriers dans leur organisation en interne. Ceux-ci auront la lourde charge de sonder les marchés financiers afin d’y déceler, grâce à des outils techniques tels que des salles de marché bien équipées, les opportunités de placement des primes perçues. Afin que cette tache ne revienne plus seulement au Directeur technique ou au Directeur générale comme cela est de coutume jusque là. Les opportunités de placement ne font que ce multiplier, les tra`itionnels Dépôts à terme proposès par les banques et très prisés par les assureurs, pourraient s’avérer moins rémunérateurs si la latitude est donnée aux trésoriers d’assurances de pousser un peu plus loin la recherche de niches de placements rentables.
Adopter la certification et la notation financière
Les groupes bancaires et d’assurances voulant accroître leur crédibilité se lancent depuis un moment dans la certification et la notation financière. C’est ainsi que le groupe NSIA après avoir acquis la certification ISO 9001 se fixe comme objectif de séduire les agences de notation Standard & Poors et AM Best pour accroître sa notoriété. Ce pôle financier ivoirien a aussi tout récemment vu l’introduction du capital investisseur américain Emerging Capital Partners (ECP) dans son capital. Tout ceci montre l’importance de la notoriété qu’une compagnie d’assurance doit avoir si elle ambitionne d’augmenter ses ressources financières.
Mieux développer la bancassurance
La bancassurance constitue la nouvelle attraction dans ce secteur d’activité hautement concurrentiel. Les groupes bancaires arrivent à fusionner et collaborer avec des compagnies d’assurances afin d’asseoir une certaine complémentarité dans la commercialisation de leurs produits financiers. Désormais, on profite donc des guichets de banques pour proposer des produits d’assurances aux clients. Mais, nos ingénieurs financiers et actuaires, dans l’élaboration de ces produits financiers pourraient jumeler des produits d’assurances et des produits bancaires pour l’éclosion de nouveaux produits. Par exemple, les produits d’assurance risque habitation pourront fusionner avec des produits de crédits immobiliers. Les produits d’assurances études auront la possibilité d’être jumelés aux prêts scolaires. N’oublions pas le fleuron de la microfinance, que nos compagnies d’assurances gagneraient à exploiter. L’on attend depuis lors la mise en œuvre effective de la « microassurance », nouveau concept financier qui combinera les produits d’assurances et ceux de la microfinance.
Promouvoir une gestion rigoureuse
La gestion financière des compagnies d’assurance est très complexe, un seul sinistre à couvrir peut entièrement entraîner la faillite de toute la compagnie, malgré la présence de réassureurs qui traînent souvent les pieds à réagir à cause de leurs longues procédures de contre expertise. Les assurés se plaignent très souvent des dédommagements qui ne respectent pas les délais, pendant que les assureurs en veulent aux assurés qui leur font parvenir tardivement leurs primes. L’installation anarchique de certaines boutiques d’assurances utilisant frauduleusement les enseignes d%s compagnies autorisées et grugEant ainsi une bonne par4ie de la population, est de nature à conforter les ménages dans leur réticence vis-à-vis des produits d’assurances. Les Assureurs de Côte d’Ivoire rassemblés au sein de l’ASACI devraient très rapidement se pencher sur ce problème qui prend de l’ampleur, ternissant par la même occasion leur noble métier.
LOH DAMAS
Cel: +225 02 73 40 37
E-mail: lomasfinance@yahoo.fr
Commentaires
Enregistrer un commentaire