Comment s'enrichir dans les Fonds Communs de Placements en Côte d'Ivoire


Très peu connus de la population, les Fonds Communs de Placement (FCP) se présentent comme un secteur d’investissement réservé aux fins connaisseurs des marchés financiers. Pourtant, une bonne frange des ménages, ayant entendu parler de leur existence, n’a pas hésité à leur faire confiance et à recourir à leurs prestations, dans l’optique de faire croître ses revenus. Quelle est donc cette nouvelle forme d’investissement qui, dit-on, permet de faire fortune sur les marchés financiers ?

Comprendre le principe

Lorsqu’un investisseur voudrait prendre des risques sur les marchés financiers sans toute fois assumer directement la gestion d’un portefeuille de titres, il a souvent recourt à une catégorie de structure appelée les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM). Ces structures regorgent de professionnels des métiers de la haute finance, qui se chargeront de détecter les opportunités de placement qui se présentent sur le marché financier, de prendre des risques et de gérer le portefeuille de titres de l’investisseur, novice dans ce domaine. Sur le marché de l’UEMOA l’on y distingue deux grandes catégories d’OPCVM.
Nous avons dans un premier temps les Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV) et les Fonds Communs de Placement (FCP). Même si elles diffèrent par la forme juridique, la première étant une société et la seconde un fonds, ces deux structures ont pratiquement le même mode de fonctionnement. Le principe consiste pour toute personne voulant gagner de l’argent par le biais des FCP, à souscrire tout d’abord dans le FCP sur lequel son choix se sera porté. Il en existe plusieurs sur le marché de l’UEMOA. C’est ainsi qu’il paiera un droit d’entrée, qui généralement représente un pourcentage de la part actualisée du FCP appelée « la valeur liquidative du fonds ».
L’ensemble des parts recueillies formera donc le capital du FCP, qui sera par la suite confié à une structure de professionnels de l’investissement, c'est-à-dire, une Société de Gestion d’Actifs (SGA). En Côte d’Ivoire, nous notons la SGA BNI Gestion qui s’occupe du développement du FCP CAPITAL CROISSANCE. On a aussi la SOGESPAR, filiale de la SGBCI, qui elle, gère les FCP SODECI, CIE, SOGEAVENIR et SOGEVALOR. Concernant la banque ECOBANK, elle dispose en son sein d’une SGA du nom de Ecobank Asset Management, qui s’occupe des FCP PATRIMOINE et PRIMA CAPITAL.

Un investissement très rentable

Le capital du FCP, confié à une société de gestion d’actifs, servira à acquérir un portefeuille de titres sur le marché financier. Chaque FCP se dote de sa propre stratégie d’investissement. Certains préfèrent investir dans des actions, d’autres des obligations ou encore même des produits monétaires. Les plus ingénieux arrivent à constituer leurs portefeuille de titres en se fixant pour repères certains indices boursiers dont ils espèrent supplanter en terme de performance, on parlera alors de benchmarking. Grâce aux différents investissements réalisés par le FCP, des revenus (dividendes, plus-values, coupons et intérêts) sont générés par le portefeuille de titres, et sont directement intégrés au capital du FCP.
Quand il s’agit d’un FCP fonctionnant avec un système de capitalisation, les souscripteurs du Fonds réalisent leurs profits sous forme de plus-values qu’ils dégagent lors de la cession d’une partie ou de la totalité des parts du Fonds. S’agissant des FCP opérant par un système de distribution, les revenus dégagés par le portefeuille du Fonds sont distribués aux souscripteurs périodiquement sous forme de coupon, selon une périodicité décidée par le gestionnaire et mentionné dans la fiche signalétique. Le jour du détachement du coupon du Fonds, la valeur de sa part baisse du montant du coupon distribué. Le capital du FCP étant investi en valeur mobilière, il est donc convenable de déterminer périodiquement sa valeur. Ainsi, au moins une fois par semaine, la valeur du FCP est déterminée par la valorisation de son portefeuille sur la base du dernier cours des actions et des obligations qu’il détient en portefeuille.
Une fois le portefeuille du FCP valorisé, il est possible de déterminer la valeur de ses parts en divisant la valeur de l’actif, nette des frais de gestion, par le nombre de parts existantes. Cette valeur de l’actif est dite “valeur liquidative” en ce sens qu’elle est calculée sur les cours effectivement négociés en Bourse et qu’il est théoriquement possible “liquider” le portefeuille, c’est à dire le vendre en totalité pour rembourser les porteurs de parts de du FCP. Tout l’intérêt des FCP consiste à ne pas se limiter à cette possibilité théorique, mais à permettre aux investisseurs de revendre leurs actions ou parts à tout moment ; et c’est le FCP lui -même qui a l’obligation de racheter ses propres actions ou parts aux investisseurs qui le souhaitent. L’opération étant réalisée sur la base de la valeur liquidative du Fonds, elle s’exécute donc à juste prix, aussi bien pour les porteurs de parts du FCP, que pour ceux qui liquident leur portefeuille.
Hors mis le fait que chaque OPCVM dispose de ses propres critères de sélection de souscripteurs, la plupart des FCP opérant en Côte d’Ivoire reste très flexible quant à la catégorie d’investisseurs ciblés. Les FCP sont donc ouverts aux personnes physiques, aux entreprises, et aux investisseurs institutionnels. Cette forme de prise de risque sur les marchés financiers donne l’allure d’une vraie opportunité de richesse pour les personnes physiques, étant donné que les gains réalisés par une personne physique dans le cas de la cession de ses parts du FCP ou de la dissolution dudit fonds, s’analysent comme étant des plus-values et sont totalement exonérés de l’Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières (IRVM) et de l’impôt BIC, conformément aux dispositions légales en vigueur et au code général des impôts.

Cas pratique

Le FCP SOGEVALOR a démarré ses activités le 02 Juin 2002 avec un montant de 5 000 FCFA comme valeur liquidative. Ce qui suppose que chacun des souscripteurs à cette époque, voulant détenir une part de ce Fonds, a eu à verser cette somme majorée de légers frais de souscription. A la date du 21 Octobre 2009, ce Fonds enregistrait au décompte, 824 791 parts, et brandissait comme valeur liquidative, un montant de 10 611 FCFA. Autrement dit, le souscripteur, ayant acquis sa part du FCP à environ 5 000 FCFA, aurait pu la revendre au mois d’Octobre dernier à 10 611 FCFA, soit un bénéfice brut de 5 611 FCFA par part, c'est-à-dire un taux de rentabilité de 112.22 % sur les sept années écoulées. On remarque donc que plus cet investisseur possède de part dans le FCP, et plus son bénéfice brut s’agrandit.
Si nous prenons l’exemple du FCP PRIMA CAPITAL, géré par Ecobank Asset Management, celui-ci affichait comme valeur liquidative d’origine le 01/01/2007, un montant de 5 000 FCFA. Grâce aux différents placements effectués sur le marché financier, cette valeur liquidative a connu une remarquable progression qui lui permettait d’afficher à la date du 30 Septembre 2009, une valeur liquidative estimée à 5 554 FCFA, soit une croissance de 11.08 % en référence à l’année de démarrage de ce fonds.
Tout nouvel investisseur voulant souscrire à ce fonds à partir de cette date, devait donc débourser un montant de 5 554 FCFA majoré des frais de souscriptions, pour pouvoir bénéficier d’une part de PRIMA CAPITAL. Afin de véritablement ressentir les effets directs de la rentabilité de cette forme d’investissement, il est fortement recommandé à tout souscripteur à un FCP, de bien vouloir patienter pendant au moins trois années d’affilées, le temps de permettre à la société de gestion d’actifs de mieux affiner sa stratégie d’investissement qui lui permettra de rentabiliser d’avantage le capital du FCP, vu que les marchés financiers sont devenus de nos jours extrêmement volatils.
LOH DAMAS
Cel: +225 02 73 40 37

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